La Gauche que l'on mérite ... et celle dont on rêve

Les trois législatives partielles le prouvent : la Gauche gouvernementale n'a pas encore trouvé le bon braquet

L'écart entre les candidats de Gauche gouvernementale (PS ou MRC) et les candidats de Droite est généralement de 10 points ou plus. Dans les Hauts-de-Seine, le candidat MRC, Julien Landfried, soutenu par le PS et le PRG, n'engrange que 3.5% des voix de plus qu'en juin dernier alors que EE-LV a appelé à le soutenir dès le premier tour.

Preuve que le vote écologiste n'est pas "sûr".

La Gauche gouvernementale n'a pas, au premier tour du moins, su rassembler et mobiliser autour de ses candidats même si les circonscription concernées sont globalement peu favorables à la Gauche. L'abstention est quant à elle particulièrement élevée signe du peu d'intérêt témoigné par les électeurs pour ces consultations.

La Gauche paye peut être également ses divisions, les discours contradictoires des uns et des autres, entre Gauche gouvernementale, écologistes et ceux qui voudraient être à eux seuls les représentants du peuple de Gauche en ressuscitant une sorte de PC tribunicien dont l'effet visible sera de favoriser l'élection de députés de Droite.

La Gauche n'a peut être pas encore su rassembler autour du "rêve français" que vantait François Hollande dans un de ses livres.

Certains des responsables PS seraient bien inspirés de se préoccuper de la France plutôt que de regarder Barack Obama avec les yeux de chimène. N'oublions pas que le mythe Obama n'est pas celui du socialisme mais au mieux celui d'un réalisme à l'américaine de centre gauche.

S'il est bon de regarder à l'étranger, il est parfois encore meilleur de se recentrer sur ses fondamentaux.

Cependant, l'espoir n'est pas mort et François Hollande a dernièrement mis en oeuvre une nouvelle méthode de gouvernement et de concertation en rencontrant différents chefs de partis de Jean-Luc Laurent (MRC), à Jacques Cheminade (Solidarité & Progrès), en passant par Robert Hue (Mouvement Unitaire Progressiste).

Ces rencontres qui font figure de première, en particulier pour des mouvements politiques généralement marginalisés, sont un signal fort adressé aux citoyens.

La concertation, l'intérêt national et le bien commun, doivent maintenant primer sur les égaux.

La démocratie, c'est maintenant